Je vois les mains tendues gantées, les sourires, la compassion, la bienveillance et le retour de valeurs surannées. Le partage.

Le bonheur ne disparaît jamais. Il se cache au creux des vagues impétueuses, au fond de nos cœurs endormis.

Je n’irai pas. Pas ce soir. Ce n’est pas un plus-jamais mais c’est ce qui s’en rapproche le plus. J’ai lutté pour en arriver là.

J’ai fait tout comme t’avais dit. J’ai affronté des tempêtes au propre comme au figuré en gardant la foi.

J’ai touché le fond. Je l’ai su ce matin en enfilant ma culotte. Une en coton élimée, sans fanfreluches

Le verre ne casse pas. Lancé avec force pourtant sur le mur en béton, il se contente de vaciller

Je vais mourir dans quelques minutes. D’un accident domestique. J’aurais souhaité mourir avec panache. Il n’en fut rien.

Je ne suis pas partie tout de suite mais j’ai cessé de t’aimer. Mon cœur ne pouvait pas te pardonner.

Lorsque tout scintille, lorsque tout chatoie, Quand baigné de clarté le blanc se déploie

Il y avait toujours une dinde sur la table à moitié dévorée, des os et de la chair ruisselante de jus.

J’interprète chacun de tes silences. Chacune des phrases que tu me dis selon le ton que tu emploies.

C’est arrivé. J’étais là et je n’ai rien vu venir. Vingt ans à peine pour que tout s’installe. Plus rien ne les arrêtera.

Jeanne a 68 ans. De l’arthrose qui lui ronge les os et un cancer qu’elle ne soigne pas.

Ma mère est morte. Cancer des poumons. Elle n’a jamais fumé de sa vie. Ni bu d’ailleurs.

J’ai oublié de t’aimer. J’avais d’autres trucs à faire. Ce ne sont pas les habitudes qui étiolent l’amour. C’est le manque d’intérêt.

Philippe est une femme. Dedans. Chaque jour il enfile son jean, ses baskets et son tee-shirt et chaque jour en regardant son reflet

Je me raconte des histoires. Souvent très belles après deux verres. Je rêve ma vie. Je rêve le monde.

Je l’avais enterré avec les autres. Bien au fond. Un secret qui terrifie. De ceux qui détruisent. J’ai fait comme si.

J’ai déraillé. Je suis passée devant la maison sans m’arrêter. Ça fait des mois que je n’ai plus envie de rentrer.

Je prends des amphétamines. C’est maman qui me les donne. Le docteur lui a dit que c’était bon pour moi.