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Photo du rédacteurVéronique Lanonne

BLANC

Comme un blanc. Un vide que rien ne comble. Une dépression pas si légère. Une oppression sociétale. La foi en notre humanité qui disparaît et les verres de vin qui s’enchaînent. Des pansements sur une plaie qui ne guérit pas. Ça suinte et je raccommode, je mets mon plus beau sourire et je trompe mon monde. Mais moi, je ne me trompe pas. Je refuse de reprendre ma plume. Je me trahis. J’attends la lumière au bout d’un tunnel qui n’en finit pas. Une autoroute d’emmerdes.


Je suis douce et gentille, l’inverse aussi. Il faut l’accepter. S’accepter. S’aimer et se pardonner. Le chemin est long, il n’en finit pas. On touche le fond mille fois et parfois on se relève en miettes et, parfois, on ne se relève pas. Toucher le rêve, le vivre et puis le perdre. Prendre une pause pour comprendre que c’est dans l’impermanence que tout évolue, que dans la pause tout se crée.


Quand le chaos extérieur tabasse nos valeurs, nos croyances, notre courage et notre volonté, on se perd. Il faut s’écrire, se chanter, se dessiner ou se tisser. Il faut être fort et fier de nos faiblesses, elles sont notre humanité. La liberté réside là. Dans cet espace où être suffit.



Véronique Lanonne @2021

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