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  • Photo du rédacteurVéronique Lanonne

HUMANITE

Et quand de nous ne restera plus rien, A peine un amas de cendres sur une terre sans vie, Quand nous aurons épuisé l’air à force de fumée, Quand tombera du ciel la dernière abeille empoisonnée, Quand les saisons se mêleront et que les mers grossiront, Envahissant les terres et submergeant nos maisons, Quand les regrets viendront gonfler, Nos flots d’erreurs présentes et passées, Tu oublieras ce qu’était l’humanité.


Pour toi qui erres sans savoir, pour l’errant qui voit, Pour celui qui croit que rien n’est plus possible, Pour ces âmes enlisées, que les peurs ont fait ployer, Pour les gardiens du temple des valeurs surannées, Pour les prisonniers de leur révolte qui enferment leur cœur, Pour l’accusé autant que pour l’accusateur, Pour chacune des victimes et chacun des bourreaux, Pour l’armée d’innocents gisant dans des tombeaux, Pour les coupables sanctifiés, pour les purs sacrifiés, Et pour tous ceux qui se pensent condamnés,

Tu ne verras plus l’ombre là où la lumière surgit, Si par la force du cœur tu combats l’esprit. Le glas ne sonnera pas si tu écoutes une symphonie, Et qu’avec innocence tu choisisses l’harmonie. Si tu sais qu’à chaque malheur s’éveille la candeur, Et qu’après chaque écueil tu franchis un seuil, Tu sauras que tout devient possible si même dans le chaos, Tu trouves la force de n’en voir que le beau. Et si tu penses encore que tout était écrit, Rappelle-toi que du néant s’est éveillé la vie.


Véronique Lanonne ©2019

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