Portes fermées. Corps à bout de souffle. Infos en continue. Ça tabasse. Ça vocifère. Le désaccord. Il aura fait couler de l’encre. Il aura tué aussi. Du pain béni pour certains. Des chiffres. Alarmants. Ils parlent de courbes, d’extension. Ils disent sur les surfaces. Ils disent peut-être dans l’air. Et puis non. Ils disent médicaments. Et puis non. Et nous, confinés. Aspirés. Pollués.
La colère monte, elle nous étouffe. L’asphyxie gagne. Faire confiance. Oui mais à qui ? Je zappe, France, Québec. Ça gronde. L’Italie, l’Espagne en pleine tempête. On nous le répète. Il faut avoir peur. Nos vies sont en jeu. Mais quel jeu ? Le risque. Un virus qui enfin dévoile. Un virus écran de fumée. Je ne veux plus voir. Les corps entassés. Les infirmières à bout de souffle. Je me sens coupable. Responsable.
Je débranche.
Le silence. Et tout se replace. L’équilibre. L’humanité, la mienne, la vôtre, la nôtre. L’espoir qui peu à peu renaît. Le sourire enfin. Le partage. Le retour aux sources. L’amour qui partout en vague déferle. Les liens qui se tissent. Et la fraternité. Un nouveau souffle. Une nouvelle ère.
Véronique Lanonne @2020