Qu’on les laisse crever ! Dans une société malade le doute n’est plus permis. La pensée unique est de rigueur. Une voix dirige, le peuple exécute. Exécute. Une profession se meurt, celle-là même qui nous sauvait la vie. On tire sur l’ambulance à la Kalach. Puis, comme si ça ne suffisait pas, comme si les mettre en marge, les huer, les conspuer, les ridiculiser ne suffisait pas, on leur retire leurs moyens de subsistance. Qu’ils crèvent. Qu’ils crèvent tous ! Les désobéissants, les rebelles, les incrédules. Mis à mort par un peuple qui croit en un Dieu en fiole. Ils appellent ça l’effort citoyen. Tous solidaires !
Unissons-nous mes frères pour faire de ce monde le nouveau monde.
Déshumanisons !
Puis lentement, qu’ils avalent la nouvelle réalité virtuelle. Ils ont peur. Ils avaleront. Ils tissent mes chers amis, ils tissent et nous leur donnons le fil. Le libre arbitre est mort. Un choix. Une option. Sinon. Sinon, c’est le billot. Ce qui paraissait inhumain hier devient la nouvelle norme. On montre patte blanche, nous, les agneaux sacrificiels, sans piper.
Quand vous passerez de l’autre côté, et je peux vous assurer qu’on y passera tous, on vous demandera comment vous avez aimé. Une simple question pour résumer toute une vie. Et quand la peur dirige, l’amour se planque.
Véronique Lanonne @2021
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