Je n’ai pas pleuré tout de suite. J’ai attendu d’être seule. La tête sur le hublot et en silence alors que les sanglots me brûlaient la gorge. Plus je m’éloignais et plus je pleurais. Tout ça n’avait aucun sens. Mon retour à la case départ n’aura pas fait long feu. Juste le temps de sortir mon livre. D’aimer. De ne pas divorcer, une nouvelle fois. De retour dans un pays que j’aime, j’apprécie la quiétude du lieu. Plus propice à l’écriture. Les sourires des gens d’ici me sont précieux. Le vilain méchant pas beau n’aura pas tout volé. On pose ses valises quand on arrive ici. Toutes ses valises. Plus besoin d’armure. Je me sens légère.
Finalement, se laisser guider par les circonstances, sans faire barrage, est toujours bénéfique. La peur, les doutes nous emprisonnent. L’amour aussi parfois. Quitter des gens qu’on aime peut paraître égoïste, mais, rester pour eux, c’est ne pas se réaliser soi. Je ne vis pas de ce que j’écris. Un jour peut-être. Mais si ce jour n’arrive pas, j’aurais été heureuse d’avoir enfin osé.
Les textes qui vont arriver, je vous préviens, ne seront pas sur ce que le méchant vilain nous a pris mais sur ce qu’il pourrait nous donner. Nous apprendre. On va essayer d’insuffler un peu de joie dans les cœurs meurtris.
Vous m’avez manqué.
Véronique Lanonne
@2021
Atterrir et reprendre son envol ! Voilà ! Que la force (des mots et des maux) soit avec toi. D'une Jedi québécoise 🦉