Assouvir un besoin fondamental voire primaire devient le parcours du combattant. Le vrai. Avec les fils barbelés, les chiens et les tours de guet… J’hulule, comme prévu, tapie dans un fourré devant sa maison. Nous avions convenu qu’il allume la lumière du patio dès que les enfants et les voisins seraient endormis. Je devais ramper en silence jusqu’à la porte de derrière. Il a plu hier. La lumière s’allume. La séduction s’éteint. J’avais mis une belle robe pour l’occasion, l’herbe et la boue s’en régalent. Mon brushing se noie dans les flaques. J’arrive défaite à la porte. J’ouvre. Gel hydroalcoolique posé sur la console de l’entrée. Il est tellement attentionné. Gants et masques à discrétion. J’en ai la larme à l’œil. J’enfile le tout. Il est à l’étage. Il m’attend. J’ai hâte. Je monte les escaliers en mode Ninja. Je tombe nez à nez avec mon reflet dans le miroir. L’effroi. Un recul involontaire. Mon talon glisse et je dévale les escaliers dans un vacarme de tous les diables. Les enfants sortent de la chambre. Les voisins alertés appellent la police… Je m’intéresse de plus en plus à l’amour tantrique… Et vous ? Véronique Lanonne @2020
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