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  • Photo du rédacteurVéronique Lanonne

L'EFFET COVID

Les derniers souffles de nos mémoires qui agonisent. La peur est partout. Elle est arrivée ici aussi soufflée par tous les vacanciers de retour de la semaine de relâche, les snowbirds de retour de Floride. Peu de morts encore mais nous n’y couperons pas. Il est partout. Le printemps est là sans nous. Il prendra donc son temps et s’alanguira tout à son aise réveillant d’un sommeil paresseux tous ces êtres merveilleux dont le cœur vibre tout autant que le nôtre. Un peu de répit. Pourvu que cela suffise. Un peu de répit pour sauver ce qui peut l’être encore.

Je vois ces hommes fous espérer le retour d’une vie normale, une économie qui était déjà morte et dont on trouve enfin le coupable. Une civilisation qui s’éteignait à force de nous. Je vois ces hommes qui sauvent des vies. Ceux que la séparation forcée réunit enfin. L’amour au-delà de la peur. Au-delà de tout. Je vois les mains tendues gantées, les sourires, la compassion, la bienveillance et le retour de valeurs surannées. Le partage. Et puis il y a le silence. Un silence de vie alors que la mort rôde. Un silence qui guérit. L’effet Covid. Un silence qui enfin nous rapproche de notre centre. Ce que l’on veut. Qui l’on est. Non pourvu que rien ne soit jamais plus comme avant.


Véronique Lanonne @2020


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